[RP] Et peut-être que peut-être ou peut-être pas

Admin Messages : 210 Date d'inscription : 02/03/2015

Le RP se déroule vers la fin du mois de février 1461

Cecilia a écrit:: Plus les jours passaient et plus elle paraissait épuisée. Être bailli lui demandait énormément d'énergie et de temps d'autant plus qu'il lui arrivait de mettre le nez dans les dossiers du CaC vu que certains se plaignaient de ne pas avoir telle ou telle chose de la part d'icelui. Sa santé commençait à décliner peu à peu, la jeune femme s'en était rendu compte si bien qu'elle avait été consulter son médicastre en douce pour ne pas alarmer son compagnon. L'épuisement avait été le premier des symptômes, puis les vertiges firent leur entrée avec par moment des sautes d'humeur. Malgré les décoctions et les quelques siestes qu'elle s'octroyait en milieu d'après midi rien ne semblait fonctionner, la jeune femme était toujours aussi fatiguée.

Ce jour, la brunette s'était disputé avec son futur époux pour une histoire assez risible si l'on peux dire. Ça ne leur était jamais arrivé depuis qu'ils étaient ensemble, Sam ne voulait plus lui parler si bien que la jeune femme avait opté pour la fuite après avoir remarqué que ses tentatives pour qu'il lui adresse à nouveau la parole étaient vaines. Aurait elle dû venir s'enfermer à Creyssint? Bien sur que non surtout quand on connaissait le caractère de Duc de Sassenage ainsi que son amour pour la jeune femme à qui il avait offert une magnifique rose rouge en gage d'affection il y a quelques jours de cela -rose qu'elle ne quittait plus d'ailleurs- mais notre brunette avait prit peur si bien qu'elle avait eu la riche idée de s'enfermer dans le seul endroit ou elle se sentait un tant soit peu en sécurité lorsqu'elle n'était pas dans les bras de son compagnon.

Tout juste arrivée au château, la jeune femme se mit à courir jusqu'à ses appartements afin de s'y enfermer après avoir demandé qu'on ne la dérange sous aucun prétexte à moins qu'il ne soit question de vie ou de mort. Les appartements qu'elle avait investi il y a quelques temps de cela à présent, avaient un avantage certain puisque aucune lumière n'y pénétrait si ce n'est lorsqu'un feu était allumé dans la cheminé. S'allongeant à même le sol, la jeune femme contemplait les flammes qui crépitait dans l'âtre de la cheminée tout en revenant sur les éléments qui la perturbait ces derniers temps. Elle peinait à se remettre de l'annonce de son médicastre, il n'y avait rien d'étonnant à cela.

Elle ne s'était pas imaginée être enceinte même si l'idée lui avait auparavant traversé l'esprit mais elle avait toujours fait en sorte de ne pas aborder le sujet avec Sam de peur de le brusquer. Qu'allait elle donc faire s'il ne daignait plus lui adresser la parole? Elle n'en savait malheureusement rien, la seule chose qu'elle pouvait espérer s'était qu'il prendrait connaissant du mot qu'elle lui avait laissé à l'auberge et qu'il viendrait la retrouver ici pour qu'elle puisse se faire pardonner ou bien encore lui dire à quel point elle l'aimait.

Samuel Rossal a écrit:: Première dispute ? Surement... Ils avaient eu des divergences d'opinions parfois mais jamais une dispute comme celle-ci... Pour des broutilles qui plus est. Un oubli de sa part concernant un travail pour le duché et elle l'avait mis au rang des malhonnêtes, des marquis et autres idiots complètement incapables de tenir leurs engagements. Lui qui avait toujours été là en cas d'oubli justement ou de manque de la part de cette bande de "m'en foutistes"
Ce qui devait arrivé, encore que ça aurait pu ne pas arriver mais il fallait croire qu'il était de mauvais poil le Sam ce jour-là, arriva. Il prit la mouche et s'énerva. Fallait pas pousser non plus mince. Le mettre au même niveau que les habitués des "oublis" et le pire c'est que lui enseignait à l'université ce n'était pas comme si il ne faisait rien.

Finalement il lui avait tourné le dos et était parti faire un tour dans les rues de Lyon. Ses pas l'avaient mené jusqu'à son hôtel, encore en construction. Encore un problème à résoudre mais il y arriverait. il fallait qu'il soit prêt d'ici à deux mois cet hôtel... Absolument... La pierre il l'avait mais les maçons ne se bousculaient pas vraiment Pas faute d'avoir mis des annonces partout et d'avoir mis des salaires mirobolants. A croire que les artisans étaient tous morts ou chez les moines. Pour certains il se demandait même si on leur avait pas demandés de ne pas venir l'aider. Les connaissants ils étaient capables de se laisser influencer comme des niais qu'ils étaient. Après avoir fait le tour de l'hôtel et constater l'avancement il repartit vers l'auberge qu'ils occupaient dans le centre de Lyon, non loin du castel, la nuit tombait et elle se serait inquiétée, même après une dispute, si elle ne l'avait pas vu rentrer...

A peine franchit la porte de l'auberge qu'une jeune servante s'approcha de lui.

Oui ?

La voyant hésiter il laissa son visage s'adoucir quelque peu...

Messire Duc. Un mot de la jeune dame qui était avec vous ce matin. Elle a demandé de vous le donner dès que vous rentriez.

Prenant le mot et la remerciant d'un sourire. Il s'installa à une table, seul, afin de lire le mot. Chose ne lui prenant pas plus d'une minute, il se leva d'un bond. Hélant le patron...

Faites préparer mon cheval ! Vite ! Je pars ! Il lança une bourse au patron et monta préparer ses sacoches. Quelques minutes plus tard il fonçait vers Creyssint

Nan mais quelle inconsciente ! Partir et prendre la route seule afin de retourner à Ribiers. De l'autre coté du duché. Elle avait de l'avance sur lui, il ne risquait pas de la ratrapper avant le lendemain. Espérant qu'il ne lui arriverait rien, il mis son cheval au galop sitôt les portes de la capitale laissées derrière lui. Un galop modéré afin de tenir le plus longtemps possible.

Le petit matin vit Dié à l'horizon et son cheval qui fatiguait déjà depuis une bonne heure. Stoppant à la hauteur de la taverne municipal, il négocia le prêt d'une nouvelle monture, promettant contre écus sonnants et trébuchants de la faire ramener rapidement. Laissant la sienne aux bons soins du palefrenier il repartit cette fois au triple galop afin d'arriver à Creyssint avant midi. On avait vu une jeune dame tard la veille s'arrêter quelques minutes et repartir. Ce ne pouvait être qu'elle...

Plusieurs heures plus tard, il vit enfin le donjon du château. Seconde fois qu'il venait ici après l'anoblissement de Dam', il aurait préféré en d'autres circonstances... déboulant comme un fou dans la cour. Il hurla plus qu'il ne demanda...

Cécilia ? Ou es-tu ?

Cecilia a écrit:: Depuis combien d'heures était elle allongée ainsi? Elle ne saurait le dire mais elle avait l'impression qu'il s'était écoulé bien de temps qu'elle ne l'avait estimé. Les nuits étaient elles toujours aussi froides? Elle n'en avait pas le souvenir, sa seule certitude en cet instant c'est qu'elle n'avait plus ressentit un tel vide dans sa vie depuis que Sam y était entré.

Elle passa un bon moment plongé dans le noir avant d'entendre des cris, sa servante la hélait. Sans doute était ce pour lui apporter de la nourriture ou bien encore l'aider à changer de robe, la brunette ne répondit guère bien qu'elle faillit se manifester mais il était trop tard. Les cris venaient de cesser.

un peu plus tard, il se reproduisit les mêmes supplique sortant ainsi la jeune femme de la torpeur dans laquelle elle avait plongé. Les cris de la servante cessèrent lorsqu'un hurlement familier se fit entendre, celui ci était un plus éloigné que les autres. L'idée de signaler sa présence lui effleura l'esprit mais elle se rendit compte que cela aurait été quasiment inaudible vu l'état dans lequel elle se trouvait. L'énergie lui manquait sans doute au vue des larmes qu'elle avait versé.

Monseigneur! Monseigneur! Madame s'est enfermé dans ses appartements et refusent de nous répondre!! La pauvrette était dans tous ses états à son arrivée en ces lieux, vous pourriez sans doute nous venir en aide et faire en sorte qu'elle aille mieux?! lança l'une des servantes sitôt qu'elle se fut précipitée au dehors pour attraper au vole la personne qui semblait bien connaître sa maîtresse.

Remontant les marches en compagnie du Duc de Sassenage et ce le plus rapidement possible jusqu'aux appartements de la Duchesse, la soubrette tambourina à nouveau à la porte avant que de l'ouvrir par elle même avec le trousseau de clés qui lui avait été confié et qu'elle n'utilisait qu'en cas de grande inquiétude ce qui était actuellement le cas. La gisait sur le plancher lisse, une duchesse en larmes.

Samuel Rossal a écrit:: Monseigneur! Monseigneur! Madame s'est enfermé dans ses appartements et refusent de nous répondre!! La pauvrette était dans tous ses états à son arrivée en ces lieux, vous pourriez sans doute nous venir en aide et faire en sorte qu'elle aille mieux?! lui lança une servante au moment ou il entrait. La voyant affolée il la suivit sans poser de questions... Traversant des couloirs qu'il n'avait pas encore visité, il stoppa net lorsqu'il vit la servante fouiller son trousseau et chercher fébrilement LA clef...

Cécilia !!!! cria-t-il presque en poussant la pauvre servante lorsqu'il vit son amour au sol sans mouvements...

» [Quelque part dans le chateau] Combien de fois un coeur peut il se briser?