[RP GOLD] Arrivée de la petite louve d'Embrun...

Admin Messages : 210 Date d'inscription : 02/03/2015

laurelyne a écrit:: Depuis son arrivée à Embrun, elle avait toujours eu la curiosité des autres et le besoin de comprendre le monde qui l'entourait. Tout avait commencé par des joutes de mots en compagnie de Nynaève qui en était le maître et s'amusait avec le concours de Gasclin et Axelius à lui faire aiguiser son esprit bouillonnant. Elle aimait aussi à traîner dans les chausses de Sam furetant dans son bureau jusqu'à l'obtention des clefs du conseil où elle avait d'abord oeuvré comme jeune tribun puis avait ensuite à force de jeu de boulier pris la place de Sam dans le fauteuil de maire, place qu'elle occupait actuellement.
Le devenir de sa ville et plus largement du duché et les derniers bouleversements, CAM incapable et qui avait bien failli mettre ce dernier à genoux et enfin l'Ost qui avait bien failli décimer ce que les membres inconstants du conseil n'avaient pas réussi avaient fort contrarié notre jeune montagnarde qui avait décidé de sortir du bois...

C'est donc par un beau dimanche d'Octobre à l'heure où d'autres filent confesser leurs péchés qu'elle scella Etincelle et prit la route de ce lieu. Elle sauta au bas de sa monture et tirant sur le licol dirigea son cheval vers des stalles proches tout en défroissant son jupon.
Un jeune garçon qui tuait le temps à tailler un morceau de noisetier vint à sa rencontre curieux de savoir ce qu'elle venait faire icelieu.

Bonjour je suis Laurelyne, j'arrive d'Embrun. Sam m'a parlé de cet endroit et je me suis décidée à y venir.
Il ne semblait guère intéressé par ses explications et se contenta de lui prendre la lange des mains...
En attendant de trouver quelque compagnon, elle laissa Etincelle aux mains du palefrenier car telle était sa fonction et fit un peu le tour des bâtiments...

Jeune Palefrenier a écrit:: Rien d'autre à faire en ce moment que de rien faire. Ils attendaient que le ciel leur tombe sur la tête depuis un bon moment, ils étaient tous à l'intérieur pour travailler sur leur programme. Il vit une damoiselle à cheval arriver de loin mais loin de s'arrêter il tenta d'ignorer la nouvelle venue ce n'était pas son tour de s'occuper des chevaux... Manque de bol c'est à lui qu'elle s'adressa.

Bonjour je suis Laurelyne, j'arrive d'Embrun. Sam m'a parlé de cet endroit et je me suis décidée à y venir.

Il se précipita pour récupérer les rênes et la salua...

Bonjour Dame Laurelyne ! Vous parlez d'un Sam ? Il s'agit du seigneur de Poligny ?

D'un coup il devint intéresser par la damoiselle... Il caressa le cheval et lui demanda...

Il parait que le seigneur Samthebeast et la duchesse Arwel ont été attaqués ? Il parait que c'est toute une armée qui les a attaqué ? Vous savez quoi vous de tout ça ?

laurelyne a écrit:: Ce jeune garçon avait changé du tout au tout entendant le nom de Sam...enfin seigneur de Poligny, mais pour elle il était , serait et resterait toujours Sam...

Oui en effet, ils ont été attaqué avec une sauvagerie que je ne pensais pas possible. Je me suis rendue sur les lieux avec les gens de Poligny. Sa...le seigneur de Poligny a été transporté par nos soins jusqu'à l'hôpital du Pont du Rhône à Lyon.
Les meilleurs médecins s'occupent de lui ainsi que de la duchesse Arwel qui a été grièvement blessée.
Ils ont perdu beaucoup de sang, mais nous avons la chance en Dauphiné d'avoir d'excellents médicastres, j'ai foi en eux et en la volonté et le courage de nos malheureuses victimes.

Sa voix s'étranglait quelque peu et elle préféra changer de sujet craignant pour leur sauvegarde et ne voulant montrer son inquiétude.

Je vous confie Etincelle, brossez le bien et il a droit à une double ration d'avoine, il n'a pas ménagé ses sabots depuis le début de la semaine...

Elle caressa la crinière de son cheval et lui murmura quelques mots à l'oreille avant d'aller voir le jardin qui semblait empli d'aromatiques...

Jeune Palefrenier a écrit:: Ah nan il avait quelqu'un du monde il allait en profiter. Il emmena le cheval de la dame aux écuries et s'occupa d'elle le plus rapidement qu'il put et lorsque ce fut fait, il se précipita là ou la damoiselle avait disparu. Les jardins étaient grands, il mit quelques minutes à la retrouver, il la repéra assise sur un banc à attendre qu'un compagnon vienne la voir. Ni une, ni deux il fila vers elle.

Voilà damoiselle c'est fait ! Votre Étincelle est en train de manger tranquillement, toute propre... Il hésita puis se lança... Vous venez ici pour faire parti des compagnons ? Pourquoi eux ?

laurelyne a écrit:: Elle humait les roses qui embaumaient les lieux au milieu de la menthe poivrée ...Des pas pressés venaient , elle allait enfin rencontrer des membres du Gold, se retournant elle vit que ce n'était que le jeune palefrenier. Avait il un soucis avec Etincelle, il est vrai que son cheval pouvait se montrer fort cabotin lorsque son bouchonnage ne lui convenait point...

Toute..elle sourit quelque peu mais ne voulant pas mettre le jeune homme mal à l'aise se contenta de répondre....et bien je suis ravie de savoir mon fidèle destrier reprenant forces en toute quiétude. Etincelle est un cheval fougueux , j'espère qu'il ne vous aura pas causé d'ennuis...

Puis répondant à son interrogation... je ne sais si je serai suffisamment digne d'entrer dans cette confrérie mais j'avoue que j'en serai fort honorée en effet, malgré le peu de talents que je possède.
Je pense être quelqu'un qui fait sérieusement ce qui lui est confié sans pour autant me prendre au sérieux...
J'aime aider ma ville et mon duché, mettre en action les belles âmes de ma ville au service de la communauté.
En suivant, les programmes successifs du Gold et les actions menées ensuite au seing des différents conseils ducaux, j'ai pu mesurer combien mon mode de fonctionnement et mes idées étaient similaires à celles du Gold. C'est donc tout naturellement que je me suis présentée ici...
Elle cueillit un brin de verveine citronnée qu'elle froissa entre ses mains et sur ses poignets afin d'en conserver la douce odeur tout en souriant à son interlocuteur...

Arwel a écrit:: Elle était fatiguée la petite Duchesse... Fatiguée de beaucoup de choses... Fatiguée de toujours devoir se battre pour survivre... Dix-neuf ans et déjà tant de blessures supportées... Alors elle avait négligé beaucoup de choses... Et ce n'était pas pour améliorer son humeur morose... Et quand elle se rendit compte qu'on avait un peu oublié la pauvre laurelyne qui attendait dans la cour du château, elle eut bien envie de hurler pour remuer les forces vives qui restaient encore dans ces murs... Mais elle se dit ensuite qu'on n'était jamais mieux servi que par soi-même et elle rangea sa mauvaise humeur pour aller voir la jeune femme... On lui avait dit qu'elle se promenait dans les jardins... ça ne ferait pas de mal à Arwel de prendre un peu l'air... passer son temps à rester cloîtrer dans son bureau n'était pas très sain pour elle... Elle finit par trouver la personne qu'elle cherchait, escortée par un des palefreniers... Elle commença par saluer leur invitée :

Bonjour Laurelyne... Je vous prie d'excuser la très longue attente...

Puis elle jeta un regard un peu amusé vers le palefrenier :

J'espère que ce jeune homme ne vous aura pas trop importunée... Sinon, nous serons obligés de sévir...

Arwel essayait de rester sérieuse, mais elle ne put retenir un petit rire... Cette petite promenade avait remis un peu de joie dans ses pensées... Elle reprit à l'attention de Laurelyne :

Que puis-je faire pour vous ?

laurelyne a écrit:: La duchesse arriva bien que le temps eut vite passé en compagnie de ce palefrenier inquisiteur mais fort sympathique.
Arwel avait le teint bien pâle mais Laure ne voulut point en rajouter, elle était trop heureuse de la savoir saine et sauve. Il lui aurait fallu prendre quelque repos mais elle savait bien que les affaires publiques mangeaient le temps de la duchesse toute dévouée à son duché. Elles n'avaient qu'un an d'écart mais elle se trouvait bien puérile à côté de cette jeune femme...

Elle s'inclina devant elle en une révérence certainement encore un peu guindée, elle n'était pas à l'aise avec ces démonstrations de respect et préférait largement une bonne poignée de main et le croisement de regard qui permettait de plonger dans l'âme de son interlocuteur et d'y lire bonté ou son contraire.

Je vous en prie votre grâce...elle ne savait comment elle devait l'appeler, elle d'ordinaire si bavarde cherchait le fil de son discours. Cette sensation de malaise lui fit monter le rose au visage...elle n'avait aucune habitude du monde et n'avait pris la parole que devant ses concitoyens à Embrun qu'elle connaissait depuis toujours...l'attente fut brève et habitée du questionnement de ce gentil garçon qui m'a permit de ne pas voir le temps s'écouler.

Voilà..je me présente à vous ce jour après avoir longuement parlé avec mon ami Sam. Depuis mon arrivée à Embrun, j'ai été choyée par les plus anciens du village...enfin anciens pas forcément vieux et rabougris ...mais installés depuis longtemps. J'étais seule et ils m'ont pour ainsi dire élevée, m'inculquant les vraies valeurs de la vie, le don de soi, la générosité, l'entraide, l'écoute aussi, l'action pour le plus grand nombre avant l'intérêt propre...
Sam a été le premier à me faire confiance et m'a nommée tribun alors que je n'avais que 11 printemps. J'ai sillonné les couloirs de la mairie, appris à son contact et suivi ses traces lorsqu'il a pris de plus amples responsabilités au sein du duché.

De tribun , je suis devenue maire et suis en même temps rentrée à l'école de la Prévôté pour y faire mes classes. Promue sergent à la fin de mon second mandat municipal, je viens d'être nommée, par le prévôt Thiberian, lieutenant de ma ville. Je sais que j'ai encore énormément à apprendre. Par le biais de la mairie et de la prévôté, je comprends mieux le monde qui m'entoure. Il me semble que les décisions prises durant mon second mandat étaient plus réfléchies que pour le premier. Mais je n'ai de cesse d'appréhender plus et mieux encore les nouveaux défis qui se profilent et notamment dans nos montagnes reculées.

Je suis en quête, voyez vous et dans cette recherche, j'ai attentivement suivi les programmes et actions du conseil ducal sur les deux derniers mandats. Je demandais souvent à Sam d'être à nouveau mon précepteur lorsque je ne comprenais pas les décisions. Je me suis rendue compte au fil de nos échanges, que les idées du Gold répondaient à mes attentes.

J'ai reçu tant de bienfaits des habitants de ce duché que je veux désormais mettre ma vie à son service afin de pouvoir par ma modeste action rendre une partie de ce que j'ai reçu et à tout le moins transmettre ce précieux héritage, le don de soi.

Elle s'arrêta le coeur battant de la fougue de son jeune âge et se mordillant la lèvre inférieure attendit fébrile la réaction de la duchesse.

Raithuge Authieux a écrit:: Le grognon était de passage rapide chez les GOLD... la soif au ventre, il arpentait les différents couloirs à la recherche de clairette, suivi de près par le spectre Antoine, son défunt ami qui lui manquait horriblement, surtout pour leurs longues nuits à divaguer le verre de clairette en main.

Malgré les voyages qui lui menaient la vie dure, Raithuge entreprit de venir chercher de la clairette où il était certain d'en trouver: la taverne d'accueil. Surtout que cela faisait tellement longtemps qu'aucun visiteur n'était venu, il pourrait discuter et trinquer avec son ami Antoine, le tout au calme!

Il rentra donc, suivi du spectre lorsqu'il tomba nez à nez avec un trio composé de sa grasce, du palefrenier et d'une inconnue à l'air plutôt bouseuse mais qui essayait de se donner des grands airs. (je t'avais prévenu Sam )

L'air de rien, feignant d'être surpris, il se dirigea derrière le bar, prit sa choppe, se versa une lichette de clairette, prit la choppe du spectre, lui servit une lichette et grogna à l'attention de la bienveillante :

Tu en veux aussi, ou tu joues encore la femme enceinte??? Si tu dis non, ça nous en fera plus à Antoine et à moi, donc je préférerais!!! Et ta copine, elle boit ou pas ? Et elle veut quoi?? venir au GOLD?? Ou juste papoter entre femmes?

L'air bougon du voyageur fatigué assoscié à son manque de clairette le rendait tout aussi sociable qu'une armoire bretonne, mais fallait ce qu'il fallait pour satisfaire le corps et l'esprit du vieux Raithuge..

Antoine a écrit:: Antoine, après deux petites cabrioles en l'air - il ne se lassait pas de sa souplesse retrouvée -, prit la chope que lui proposait Raith et la descendit cul sec ... Avant de se rendre compte que le précieux liquide était passé à travers son corps pour s'étaler sur le sol.

Boudiou de zut ! J'oublie à chaque fois ! Foutu corps fantômatique !

Tant pis, il boirait plus tard, au paradis des Golds, avec Tom, Rosa, Lope, Leval et les autres. Là au moins, la clairette passait pas à travers.

N'ayant rien d'autre à faire, il regarda autour de lui. Il y avait Wel, Sam, et une inconnue, qui devait vouloir intégrer les Golds. Il faudrait mettre sa foi à l'épreuve.

Eh, Raith, demande-lui si elle est prête à se recueillir tous les matins sur la tombe des Golds disparus.

Admin Messages : 210 Date d'inscription : 02/03/2015

Raithuge Authieux a écrit:: Le grognon écouta ce qu’Antoine avait à lui dire... lorsqu'il le vit essayer de boire la clairette, il ne put s'empêcher de sourire... à chaque fois qu'il revenait lui rendre visite, le spectre se faisait avoir à ce petit jeu!!

Voyant qu'aucune des deux femmes ne daignaient répondre au vicomte, il continua son monologue en se tournant vers la bouseuse:

Dites donc fillote, si tu venais au GOLD, je voudrais savoir si tu trouverais légitime de venir prier les GOLD défunts, qui ont rejoint Aristote par la voie du truchement?? Irais-tu fleurir leur tombe?

De même, le GOLD, c'est un parti composé énormément de vieux nobles gâteux au bord de l'agonie, mais qui résiste un tant soit peu, pour continuer d'ennuyer les petits jeunots. Serais-tu capable de combler leurs demandes? de les choyer au mérite de leur grandeur passée, et de les sortir de la décadence dans lesquelles ils tombent irrémédiablement?

Ces réponses sont très cruciales à mes yeux... j'attend donc une réponse prestement!

Se tournant vers le spectre, et se resservant dans sa choppe, il lui grogna :bon, voila les questions de posées..on verra bien ce qu'elle dit!! Tu as des nouvelles à me communiquer sur nos vieux défunts?? comment ça se passe pour eux?? le Tom a pris ses aises comme d'habitude?

Antoine a écrit:: Boudiou, je t'ai pas dit ? Les religieux se gourent complètement ! Le Très-Haut soutient l'homosexualité féminine à fond, et il a joué les cupidons pour que Rosanna et Anastasie se marient jusqu'à ce que la vie les sépare ! Ah ah ! Quelle fête il y a eu !

En souvenir de ces joyeuses épousailles, Antoine eut envie de s'en jeter un autre, avant de se rendre compte, mais un peu tard, qu'il ne pouvait toujours pas boire ...

Arwel a écrit:: Un sourire fleurit sur les lèvres d'Arwel lorsqu'elle vit le ton cérémonieux qu'adoptait la jeune femme avec elle...Votre Grâce... La duchesse préférait qu'on use de son prénom, voire de son diminutif... mais votre Grâce... M'enfin, c'était le prix à payer quand on se retrouvait catapultée à la tête d'un duché, ça éloignait les gens de vous... ils vous prenaient pour une femme hautaine et froide... d'ailleurs, Arwel évitait de donner son titre aux personnes qui ne la connaissaient pas, ça évitait ce genre de réactions... On ne savait jamais comment se comporter avec elle quand on savait qui elle était... Une ombre passa dans ses yeux émeraude l'espace d'un instant, lorsqu'elle put identifier la gêne sur le visage de Laurelyne... Wel détestait provoquer ce genre d'effet... Elle n'aimait rien moins que savoir les gens à l'aise avec elle et libres de lui parler... Elle chassa ces pensées en accentuant un peu plus son sourire, l'accompagnant de toute la bienveillance dont elle était capable...

Laurelyne... Je peux vous appeler ainsi, n'est-ce pas ? Sachez qu'il n'y a pas de votre grâce ici... C'est l'un des rares endroits où je peux encore être moi-même... Sans avoir besoin de faire semblant, sans avoir besoin de me protéger... parce que toutes les personnes encore ici présentes ne me veulent pas de mal... Alors, appelez-moi Arwel, s'il vous plaît...

La jeune femme accompagna ses mots d'un sourire attendrissant, personne n'aurait pu résister à un tel sourire... Puis elle poursuivit...

Je sais qui vous êtes... Je connais un peu votre histoire... Pour ma part, je ne vous poserai pas de questions, j'ai horreur de ce genre d'interrogatoire... Vous avez mon soutien, total et indéfectible... Vous êtes une proche de mon filleul, pour moi, c'est suffisant... J'ai une confiance inébranlable en lui... comme en beaucoup de membres de ce parti d'ailleurs...

Tout en discutant avec la jeune femme, elle l'avait conduite sans s'en rendre compte vers la taverne GOLD... Il faut bien rendre crédible l'arrivée du bougon de service...... Une étincelle de joie illumina le regard de la Bienveillante quand elle aperçut Rai... Vite remplacée par l'ombre qui l'avait déjà assombri un instant plus tôt... Il lui semblait à nouveau si... si bougon... Elle soupira en entendant ses paroles... A se demander s'il en prenait pas plaisir à essayer de la blesser parfois...

Tu en veux aussi, ou tu joues encore la femme enceinte??? Si tu dis non, ça nous en fera plus à Antoine et à moi, donc je préférerais!!! Et ta copine, elle boit ou pas ? Et elle veut quoi?? venir au GOLD?? Ou juste papoter entre femmes?

Prenant un air enjoué qu'elle était loin de ressentir, en voyant son ami ainsi, Wel se tourna vers Laurelyne et lui dit :

Laurelyne, je vous présente Raithuge Authieux, Vicomte de Maubec, Seigneur de la Vallouise, dict le Grognon... Pas besoin de vous expliquer pourquoi hein...

Puis elle se tourna à nouveau vers Rai :

Cette jeune femme se nomme Laurelyne, elle vient d'Embrun, c'est une amie de notre Sam... Pour ce qui est de boire, je ne sais pas pour elle... mais moi, comme j'adore t'entendre grogner pour un oui ou pour un non, je vais accepter ta choppe avec plaisir...

Elle le gratifia d'un de ses incroyables sourires... C'est qu'elle savait jouer la comédie, la petite, quand elle voulait...Puis, elle faillit frôler l'attaque cardiaque quand elle entendit les questions étranges que le bougon posa à la jeune Embrunaise... Par Aristote... Elle lui jeta un regard affligé... semblant lui murmurer du bout des cils, pardon pour son attitude... Heureusement, la duchesse avait pris l'épancheemnt de clairette dû au spectre d'Antoine pour un geste maladroit de Rai, sinon, elle aurait été terrassée sur place... En attendant, Wel se demandait bien comment la montagnarde allait réagir à tout cela...

Raithuge Authieux a écrit:: Ecoutant le voix mielleuse de la duchesse, il sentit comme un coup bas qu'elle lui envoyait...mais comme cela faisait maintenant plusieurs années qu'ils se chamaillaient tout deux, il comprit vite à quoi il en retournait... se tournant vers Antoine, il lui dit :

Tu vois, elle continue toujours de jouer l'ingénue avec nous...tss..Elle a ce coté désagréable qu'ont toutes les femmes... c'est pareil du coté d'Aristote?

Il tendit une choppe à Wel, mimant la grimace de celui qui ne veut pas partager, et souris au fond de lui, heureux de trinquer avec sa vieille amie. Il grogna ensuite :

A la tienne! Et ta jeune amie, que pense t-elle de tout ça?? mes questions restent sans réponse il me semble.... est-ce que tu l'qs deja entendue parlé wel?? elle a une langue?

Sourire narquois a Wel, tout en essayant de garder son ton grognon face à la jeune fille...

laurelyne a écrit:: Laurelyne écouta avec intérêt et surtout soulagement, les propos de la duchesse et ne put s'empêcher d'ajouter...
Bien sûr que vous pouvez m'appeler ainsi et je suis bien contente de ne pas avoir à vous faire des courbettes et utiliser des formules ampoulées avec lesquelles je ne suis guère à mon aise...

Elle la suivit de bonne grâce jusqu'à la taverne, ravie de pouvoir s'asseoir un peu et rassurée de se retrouver dans un lieu qui lui était plus familier. Arwel ne cessait de la regarder, un visage d'ange et une telle douceur se dit elle comment un petit bout de femme comme cela avait t il pu diriger un duché, Laurelyne nourrissait déjà une grande admiration pour elle, le sourire qu'elle lui adressa la poussa instinctivement à la bienveillance.

Vous devez vous sentir bien seule par moments. Difficile d'être aussi jeune mise devant de telles responsabilités et plus encore lorsque vous êtes entourée d'hommes qui bien souvent pensent que nous ne pouvons oeuvrer qu'au fond d'une cuisine...

Elle pensait à quelques personnes qui avaient eu une telle réaction avec elle lorsque Sam lui avait confié le poste de tribun et imaginait que les réactions avaient certainement été du même registre mais à la hauteur de la charge de la duchesse...
Un étrange personnage se tenait au comptoir ayant le verbe haut et d'une humeur chagrine et cherchant à sonder sinon l'âme au moins l'esprit de la petite chose qu'elle était. Elle avait maintes fois vu la condescendance dans les yeux des personnes de haut lignage et ne s'en émouvait plus.

Laurelyne, je vous présente Raithuge Authieux, Vicomte de Maubec, Seigneur de la Vallouise, dict le Grognon... Pas besoin de vous expliquer pourquoi hein...

En effet, je connais cette tradition de choisir épithète à un régnant dit elle en regardant Arwel mais je dois dire que vous portez haut le vôtre Messire Grognon. Elle sourit avec malice tout en lui tendant la main pour la lui serrer tout en ajoutant

Je ne vais pas me ridiculiser en une révérence qui ne sera de toute façon qu'imparfaite ayant été élevée parmi de braves et simples personnes mais cette main tendue a plus de valeur qu'une courbette. Je vous la tends pleine et entière, elle est certainement plus caleuse que celle des dames que vous fréquentez d'ordinaire. C'est une main de travailleur qui manie la hache dans la forêt d'Embrun ou tranche le lard quand il est besoin.

Quand à trinquer en votre auguste compagnie, je ne vais pas bouder ce plaisir et afin de ne pas être en reste, j'irai même jusqu'à vous offrir un verre en retour.
Maintenant pour ce qui est de vos questions, n'ayez point tant d'impatience...je vais vous répondre soyez en assuré. Vous me demandez si je serai disposée à venir fleurir la tombe de vos défunts illustres. J'avoue ne pas savoir que répliquer n'ayant aucune idée de qui vous parlez mais vous allez m'éclairer sur ce point, me dire qui sont ces personnes si importants et ce qu'ils ont fait de si illustre qui mérite que l'on perpétue leur souvenir et en instruise les nouvelles générations.

Je pense que connaître leur histoire et ce qu'ils ont pu faire au sein de votre mouvement m'aiderait à mieux comprendre comment celui ci est né et a évolué.

Quand à dire que ce parti est composé de vieux gâteux c'est avoir une bien vilaine opinion de vous même, je pense qu'au contraire c'est une chance et une richesse. Vous avez une connaissance de ce duché, de sa construction , de son fonctionnement qui me font défaut et à bien d'autres aussi. Plutôt que de faire le grognon de façade, soyez la voix de la sagesse et le précepteur des nouvelles générations, faites don de la plus belle chose que vous possédez, votre savoir et votre expérience. Cela nous évitera bien des écueils et vous permettra de ne pas sombrer dans cette décadence dont vous parliez et qui sait vous pourriez y prendre plaisir...
Elle ajouta en riant J'ai survécu aux cours interminables d'un instructeur à la Prévôté, je saurai bien vous écouter tout grognon que vous êtes...et ce verre, vous me le servez ?

Antoine a écrit:: Non, Aristote a tôt fait d'éduquer les nouvelles, qui ne font plus les malines, là-haut ! Heureusement d'ailleurs, sinon on s'ennuierait ferme au paradis !

Le spectre écouta avec attention la réponse de la jeune femme. Il bondit lorsqu'il l'entendit demander ce que les défunts avaient fait de si illustre.

Bordel de foutrebleu ! Elle est sérieuse, la pucelle ? Je vais lui montrer, moi, ce qu'on a fait d'illustre !

Antoine vola à travers la pièce, tapant du pied un peu partout, de rage, et renversant quelques chopes au passage.

Admin Messages : 210 Date d'inscription : 02/03/2015

Raithuge Authieux a écrit:: Après avoir écouté la gueuse, Rai retint un eclat de rire lorsqu'il vit le spectre d'Antoine s'énervé comme si il avait eu Huna en face de lui et qu'il lui apprenant à compter.

Le regardant filer, il se tourna vers la pucelle comme il venait de l'appeler et grogna :

Et bien, jeune enfant, je vois que vous êtes forte en gouaill, même face à de respectables vieux croutons... qualité que j'apprécie certes, mais cependant ignorer ce qu'on fait les illustres GOLD défunt me choque.

Citons par exemple quelques noms :
- Elorane et Salah ah din, qui a eut deux, possède 3 gouvernance du duché, environ une dizaine de mandat ducaux, salah et elo furent de grands soldats ostiens et participèrent à la guerre de Bretagne..ils furent également maire de Lyon pendant plusieurs mois vers 1457
- Myst et Sakkamps qui également furent 2 grandes personnes pour le duché dans les années 1455..une panoplie de mandat de conseillers ducaux, des mandats de maire à foison pour Myst, des mandats de capitaines pour Sak à moultes reprises
- je pourrais vous citer Maxdelyon également un des premiers GOLd, une forte présence à Lyon de sa part, je pourrais parler de ma défunte soeur Rosa, 5 fois maire de dié, soldat hors pair, je pourrais nommer anastasie, maire de Lyon 6 fois, quelques mandats de conseillere ducale...

Enfin, je pourrais vous nommer Antoine, maire de dié à plusieurs reprises, conseiller ducal 3 fois il me semble, membre du barreau du dragon, rédacteur à l'AAP puis à la KAP, et organisateur de parties fines dans sa demeure de Sinard, son heure de gloire!

Comme vous le voyez, je ne peux m'empecher de prier au quotidien pour ses valeureux membre disparus... qui ont fait la grandeur du duché.

Antoine a écrit:: Antoine s'arrêta un instant pour écouter Raith. Voilà qui était plus satisfaisant. Sauf sur son propre cas.

Groumpf ... Cinq mandats ...

laurelyne a écrit:: Elle n'aurait su dire ce qui se passait mais l'endroit était tout de même particulier, il lui semblait être observée à tout moment, sans compter sur le comportement de Messire Grognon... Il avait servi deux verres et semblait deviser avec une personne imaginaire, devenait il gâteux plus vite qu'il ne le semblait...et quel étrange phénomène venait de se produire, elle avait à peine terminer sa tirade qu'une tornade avait balayé la taverne la mettant sens dessus dessous, la porte était cependant demeurée close et aucune fenêtre n'avait été ouverte...

Elle l'écouta lui répondre et au fur et à mesure qu'il parlait, une sensation étrange l'habita. Ce grognon était un tendre tout compte fait et affichait de cette façon une souffrance et une grande peine, celle d'avoir perdu bon nombre d'amis qui lui étaient chers. Elle l'écouta donc lui compter les mérites de chacun sans forcément retenir tous les noms et les évènements.
Lorsqu'il eut terminé, elle s'approcha de lui et posa sa frêle main sur la sienne et le regardant à la fois bienveillante mais surtout gênée d'avoir été aussi sotte lui dit d'une voix douce

Je vous demande pardon ....je ne savais pas tout ceci....je ne suis pas très instruite, j'apprends souvent seule et au gré des évènements, l'école du quotidien. Le seul établissement que j'ai fréquenté est l'école de la Prévôté et l'on y parle point de l'histoire du duché, le Corpus est instructif certes mais pas sur les gens...

J'ai du mal à appréhender tous ces évènements dont vous venez de parler car je ne les ai pas vécu...Je comprends votre peine et je sais combien il est difficile et douloureux de dire adieu à ceux qui nous sont chers. Malgré mon jeune âge, la vie ne m'a pas épargné...
Je vous demande à nouveau humblement de bien vouloir m'instruire sur ce duché, sur ses illustres personnes que vous venez de nommer... elle resserra plus fortement sa main sur la sienne et plongeant son regard dans le sien ajouta...si vous avez quelque temps à perdre et me croyez capable, apprenez moi à devenir ...meilleure. Le voulez vous ?

Raithuge Authieux a écrit:: il écouta la jeune femme avec toute l'attention qu'elle méritait, évitant de trop penser à ce passé qui l'avait formé à devenir ce qu'il était devenu aujourd'hui.

Il sourit à la jeune femme pour la première fois puis grogna:

Et bien, oui, ces personnes ont marqué le duché lorsque vous étiez jeune.. ils nous ont formé, ils nous ont rendu plus fort, et c'est avec leur méthode qu'aujourd'hui encore nous travaillons... et le même dévouement... toutes ces personnes sont des nom que personne ne devrait oublier... mais la politique ronge et fait mal, elle détruit plus qu'elle ne fait grandir... c'est pourquoi nombre de grands, de tout partie politique sont tombés dans l'oubli.... malheureusement.

Petite pause, pensée pour Umiko, Boly, Regimon, numalane, zoyas, des noms de défunts, des opposants politiques et pourtant, ils avaient marqué du duché leur empreinte... puis il reprend sur le même grognement :

Vous voulez apprendre?? vous voulez bénéficier de leur connaissance?? C'est pourtant simple.....

Il jette un trousseau de clef à la demoiselle et grogne :

Venez donc visiter notre domaine!! Bienvenue chez les GOLD!

samthebeast a écrit:: Sam était resté à l'écart volontairement, il ne voulait influencer personne il arriva au moment ou son grognon préféré anonçait bienvenue chez les golds.

Salut tout le monde ! Bienvenue ma Laure !

laurelyne a écrit:: Un sourire oui elle ne rêvait pas le grognon souriait et c'était à elle et il commença à lui parler des actions de ses personnes qui avaient fait du Lyonnais Dauphiné ce qu'il était, son âme. La politique ronge les gens disait il ...Elle repensa à une discussion qu'elle avait eue enfant avec Nyna...garder le bleu, ne pas laisser la gangrène entrer en soi et penser aux autres avant soi... Il lui semblait qu'elle comprenait ce qu'il voulait dire sans pour autant discerner tous les contours de sa pensée.

Il semblait parti loin, très loin , puis tout à coup, il lui mit un trousseau dans la main. Il lui sembla que le temps suspendait son vol, qu'elle revenait des années en arrière quand un autre avait déposé une clef dans sa petite main, lui ouvrant les portes d'un autre lieu, elle n'avait que onze années et la mairie d'embrun était devenue son refuge...

Venez donc visiter notre domaine!! Bienvenue chez les GOLD!

Vraiment....vous me permettez d'y accéder...Merci Messire , j'espère ne pas vous décevoir et me guiderez vous, serez vous mon précepteur ?
Elle serrait le trousseau contre elle comme un joyau et pensait en cet instant à sa mère, au chemin parcouru depuis qu'elle s'en était allée. Le travail pour oublier, servir , donner pour ne pas sombrer...une voix familière la ramena à la taverne et son visage s'illumina...

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